mardi 20 février 2007

Intêret individuel, intêret collectif et dilemme du prisonnier.

Lors d'une grève, en général, on se retrouve confronté à un dilemme : soit on suit l'interet collectif, on participe à la grève, pour tenter de faire entendre ses revndications, soit on garde l'interêt individuel : on "profite" de la grêve, c'est à dire, on va travailler, et gagner un salaire, tandis que d'autres travaillent à faire entendre nos revendications.

C'est là que s'oppose l'interet collectif et l'interet individuel.

D'un point de vue purement égoïste, il est bien plus rentable de laisser ses collègues manifester, et de nous, aller travailler.

Cependant, il va de soit que si, dans un mouvement de grève, la totalité des travailleurs du secteur concerné, se retrouvaient à manifester dans les rues, le gouvernement, submergé, serait obligé de s'incliner. Et, bien entendu, du même point de vue egoïste, il est toujours plus rentable d'obtenir se que l'on revendique, quitte à faire grève, que de ne pas l'obtenir et de ne pas faire grève.

Prenons un exemple concret :


Les cheminots sont en grève, ils exigent une revalorisation de leur travail et une augmentation (un bon stéréotype comme on les aime).


M. Dupont hésite : soit il participe à la grève, soit il ne paticipe pas à la grève (jusque là, c'est simple).

Si il participe, il n'aura pas de salaire, et fera parti des x autres grévistes.

Autant dire, un gréviste de plus ou de moins, ça changera pas grand chose sur le plan politique, mais en revanche ça va faire un trou dans le porte monnaie.

En revanche, si il ne participe pas, ça ne changera toujours pas grand chose au mouvement, mais il touchera son salaire.

Maintenant sur le plan de la grève :

Si tout les cheminots sont des M. Dupont, et qu'ils participent à cette grève, alors, devant une telle volonté, le gouvernement leur accordera immédiatement ce quils veulent, de peur d'un soulevement et d'une révolution.

Par contre, si tous les M. Dupont se disent "Moi, j'ai des enfants à nourir, je peut pas faire grève", je vous laisse imaginer la suite.


En suit donc la question : faut il suivre l'interêt collectif ou l'intêret individuel ?

On peut retrouver un cas similaire dans le paradoxe du "dilemme du prisonnier".

Supposons, deux délinquants se font arreter. On sait bien qu'ils avaient l'intention de braquer une banque, mais on manque de preuve. Par contre, le témoignage de l'un d'eux suffirait pour accuser l'autre.

Voilà donc en quoi consiste le dilemme : on place ces deux malfrats dans deux salles differentes et on leur propose ceci : si il ne dit rien, on les accusera juste de broutille (port d'arme illégal, petits trafic...), et il ne risquent que grosso-modo 2 ans de prison. En ravanche, si il parleon oublie ces charges contre lui, et son copain est considéré comme unique résponsable, et il se tape 10 ans de cabane.

Mais ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'on a fait la même proposition à son copain.
Donc, si celui ci dénonce son camarade, qui lui aussi l'a dénoncé, ils se partagent les 10 ans, ce qui fait 5 ans chacuns.

--------------P1 dénonce---P1 dénonce---P1 nie--------P1 nie
--------------P2 dénonce---P2 nie--------P2 dénonce---P2 nie

Prisonnier 1----5 ans--------libre----------10 ans--------2 ans

Prisonnier 2----5 ans--------10 ans--------libre----------2 ans

Sur le tableau ce dessus, on constate que le cas est similaire à celui des grevistes : l'interet collectif diffère de l'interet individuel, alors que la somme des interets collectifs sont plus rentables que la somme des interets individuels.

Concrètement : si on soumet ce test à la pratique, dans l'immense majorité des cas, les prisonniers dénoncent leur camarade, car ils suivent la logique suivante : qu'il me dénonce ou pas, il est beaucoup plus rentable pour moi de le dénoncer également. Et c'est ce raisonnement qui court à l'encontre de l'interet de ces individus.

C'est uniquement parce qu'ils se sont basé sur la rentabilité de l'interet personnel et ont négligé l'interet collectif, qu'ils se retrouvent dans cette situation.

mercredi 7 février 2007

La démocratie est elle infaillible ?

Personellement, je pense que non.

Déjà, la démocratie actuelle est elle "démocratique" ?

Nous élisons actuellement nos présidents à l'aide d'un suffrage que l'on pourrait qualifier de "suffrage populaire", c'est à dire que l'on vote à l'election présidentielle pour le candidat qui nous plait le plus, sans prendre compte la côte d'impopularité de ce candidat.

L'exemple de Nicolas Sarkozy est le plus flagrant. Visiblement, tous les sondages le placent en tête des elections, pourtant, c'est également le candidat qui a la plus grosse côte d'impopularité. Selon un sondage réalisée par l'Insee, 54% des français n'en veulent pas comme président. Chiffre superieur encore à celui de Jean Marie Le Pen !

Second problème : la tendence vers le bipartisme.

Après les "erreurs" commises par la gauche en 2002, on a inventé le concept du "vote utile", qui consiste à voter pour le "candidat chef de file" soit de droite, soit de gauche. Ainsi, les "petits" candidats, se retrouvent contraints à "abdiquer" en faveur du leader, sous peine de diviser les voix, et de faire passer au second tour deux candidat d'un même mouvement (deux candidats de droite ou deux candidats de gauche)

Dans l'absolu, une autre méthode serait largement meilleure, c'est celle de l'élection à X tours, ou X+1 serait le nombre de candidat.

En clair celà donnerai plus ou moins une allure de Star Academy à l'élection, qui consisterai à voter par élimination. Si 15 candidats se présentent : au premier tour, on vote pour son candidat. Celui qui totalise le moins de voix est "éliminé", au second tour, on ne retrouve que 14 candidats, et idem, on exclu celui qui a fait le moins de voix, et ainsi de suite, jusqu'a dernier tour, ou deux candidats leaders s'affrontent, sans que les petits candidats leur aient "volés" des voix.

Autre idée dans le même concept : le "suffrage par élimination".

On pourrait voter, non pas pour le candidat que l'on veut comme président, mais voter contre le président que l'on ne veut pas. Gros avantage : les candidats resteraient discrets plutot que de se trimbaler avec 3 cars de journalistes, même pour aller aux chiottes (non, non, je ne vise personne). Gros problème : si on ne peut voter qu'une seule fois, 85% des électeurs vont voté contre le FN, et les 15% restant (les pro-FN), voteront contre les autres candidats, et c'est eux, donc, qui vont élire leur candidat (par analogie).

Je m'explique on obtiendrai un résultat dans ce genre là :

Vote contre :
- FN : 85%
- UMP : 2%
- UDF : 3%
- PS : 4%
- PC : 6%
(C'est une estimation très "clichée" et qui ne prend et compte que les grandes forces politiques)

Je m'explique : L'UMP, l'UDF, le PS et le PC vont voter contre le grand méchant loup FN, et le FN, va voter contre la gauche. (On suppose qu'elle va répartir un peu ses voix de façon décroissante de la gauche vers la droite)

Et enfin, ce que je penserai être comme la solution la plus démocratique, serait de combiner les deux : on vote contre un candidat en X tours !
Pourquoi ? Parce que chacun des deux exemples ci dessus on un défaut : le premier ne prend en compte que la côte de popualrité et délaisse la cote d'impopularité, pourtant souvent non négligeable, tandis que le second possède trop de lacune : il suffirait qu'un parti néo-nazi, stalinien, ou integriste religieux se présente, pour que l'immense majorité des électeurs votent contre ce parti et que les votes restants soient superflus.

On pourrait aussi supposer d'avoir deux voix : une voix pour voter contre un candidat, et une voix pour voter pour un candidat...